Sur le plateau de RTL ce jeudi 21 novembre, la ministre de la Santé et de l’accès au soin Geneviève Darrieussecq a fait le point sur les grandes lignes du budget de la Sécurité sociale.
Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé et de l’accès au soin, est revenue sur les réformes en cours dans le domaine de la santé. Réduction des remboursements, pénurie d’antibiotiques, et rationalisation des dépenses : tour d’horizon des annonces et enjeux. Lors de son intervention sur RTL ce 21 novembre, elle a notamment annoncé que le remboursement des médicaments par la Sécurité sociale diminuera de 5% dès janvier 2025. Cependant, la mesure épargne toutefois les traitements pris en charge à 100% pour des maladies graves. Cette réduction, selon la ministre, s’inscrit dans une démarche de rationalisation des dépenses publiques.
De même, les consultations médicales subiront cette baisse, sauf pour les 13 millions de Français atteints d’affections de longue durée. Ces derniers continueront à bénéficier de soins et médicaments gratuits. Les coûts seront donc principalement reportés sur les mutuelles, lesquelles prévoient une hausse moyenne de leurs tarifs de 10% dès le début de 2025. "Donc moi, je leur demande de faire les choses, mais dans une marge qui soit acceptable", a lâché Geneviève Darrieussecq en s’adressant aux mutuelles.
Le transport sanitaire, qui coûte environ 3 milliards d’euros par an, est également dans le viseur du gouvernement pour réaliser des économies. Plusieurs solutions sont envisagées, dont les déplacements partagés pour réduire le coût unitaire des trajets. Il est également prévu des conventions avec les taxis pour une meilleure intégration au système de l’Assurance maladie. L’objectif est de maintenir un équilibre financier tout en garantissant l’accès aux soins pour les patients.
Face à la crainte des pénuries d’antibiotiques, Geneviève Darrieussecq se veut rassurante. Des mesures préventives ont été prises comme la constitution de stocks par les laboratoires pharmaceutiques. Une collaboration active avec les industriels a été également établie pour éviter tout déséquilibre dans l’approvisionnement. "Nous travaillons activement pour qu’il n’y ait pas de pénurie", indique-t-elle.
Le gouvernement doit trouver 5 milliards d’euros d’économies pour limiter le déséquilibre du budget de la Sécurité sociale. Ces réformes, bien qu’impopulaires, visent à préserver un système de santé accessible tout en s’adaptant aux contraintes économiques actuelles. Cependant, elles suscitent des inquiétudes chez les professionnels de santé et les usagers, notamment en raison de leur impact sur les coûts des mutuelles et l’accès aux soins.
Lire toute l’actualité sur la société en France