La consommation d’antidouleurs est répandue en France. La prise prolongée et à forte dose de ce genre de médicament aurait pourtant des conséquences néfastes sur la santé, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.
La prise de médicaments contre la douleur est courante dans l’Hexagone. D’après la Haute Autorité de Santé, "près de 10 millions de Français ont eu une prescription d’antalgiques opioïdes" en 2015. Ces dernières années, les chiffres ont augmenté. La prise prolongée et à haute dose d’un antidouleur présenterait pourtant un risque pour la santé, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.
L’ANSM tire particulièrement la sonnette d’alarme concernant les effets néfastes de l’Antarène Codéine. Il s’avère que "les cas de toxicité déclarés, qui ont parfois conduit au décès du patient, ont eu lieu dans des situations de prise prolongée, à des doses supérieures aux doses recommandées, dans un contexte d’abus et de dépendance à la codéine".
L’Antarène Codéine a des effets négatifs sur les reins en cas de consommation prolongée. La prise de ce médicament pourrait engendrer une insuffisance rénale, caractérisée par un mauvais filtrage du sang par les reins. C’est l’un des plus importants effets secondaires de cet antidouleur. L’agence évoque également "une baisse importante du taux de potassium dans le sang (hypokaliémie)". La personne peut avoir ressentir des faiblesses musculaires et avoir des troubles de la conscience.
D’après les spécialistes une prise prolongée d’Antarène Codéine peut aussi entraîner "des perforations et hémorragies dans l’estomac ou les intestins ainsi qu’une anémie (un taux anormalement bas de l’hémoglobine) sévère ont également été observées".
L’agence européenne des médicaments demande donc à ce que ces effets indésirables soient mentionnés dans la notice du médicament. Les professionnels de santé doivent en informer les patients. Il faut leur rappeler "l’importance de respecter les doses et la durée de traitement".
L’ANSM a émis quelques recommandations pour un traitement sans danger avec un anti-inflammatoire. Il est conseillé de prendre la dose minimale efficace sur une courte durée et d’arrêter de prendre le remède dès la disparition des symptômes. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont à éviter en cas de varicelle. L’agence recommande, par ailleurs, de ne pas prolonger le traitement au-delà de 3 jours en cas de fièvre et d’éviter de prendre deux médicaments AINS en même temps.