D’après l’étude internationale TIMSS, dévoilée le mercredi 4 décembre, les écoliers de CM1 occupent la dernière place parmi leurs pairs européens en mathématiques.
Ce rapport, élaboré par l’Association internationale pour l’évaluation de la réussite éducative (IEA), analyse les compétences des élèves en mathématiques et en sciences. En mathématiques, la France ferme le classement, tandis qu’en sciences, elle dépasse uniquement Chypre.
Les élèves français ont obtenu un score de 484 points, soit bien en dessous de la moyenne européenne (524 points). En sciences, ils se situent également dans les derniers rangs, avec un score de 488 points.
L’enquête dévoile une inégalité croissante entre les genres. Les garçons surpassent les filles en mathématiques avec un écart de 23 points, contre 13 en 2019. Cet écart est le plus élevé parmi les pays européens. Ces disparités interrogent sur l’efficacité des politiques éducatives en matière d’égalité des chances.
Comparés à l’édition précédente de 2019, les résultats des écoliers français montrent peu d’évolution. Ils avaient alors obtenu 485 points en maths et 488 en sciences. Cette stagnation est attribuée, selon le ministère de l’Éducation nationale, à des perturbations liées à la crise sanitaire du Covid-19, qui a affecté l’apprentissage des élèves. Les experts pointent du doigt notamment les méthodes d’enseignement, les inégalités sociales et un manque de moyens.
Pour inverser cette tendance, le ministère mise sur son Plan mathématique lancé en 2018. Ce programme prévoit une amélioration de la formation des enseignants et l’adoption de nouveaux programmes pour le cycle primaire et le collège dès la rentrée 2025. De plus, des groupes d’accompagnement en français et mathématiques ont été introduits dans les collèges en 2023 pour répondre aux besoins spécifiques des élèves.
La réussite de ces réformes dépendra de nombreux facteurs, tels que la formation des enseignants, l’investissement des familles et la volonté politique de donner les moyens nécessaires à l’éducation.
Avec les initiatives en cours, la France espère retrouver une position plus favorable dans les prochaines éditions de l’étude TIMSS.