Une flambée de la pandémie de Covid-19 est constatée dans les Antilles. Le conseil départemental de l’ordre des médecins a lancé un avertissement.
Les médecins exprimant publiquement une opinion anti-vaccins seraient passibles de sanctions.
Cette décision, rapportée par le journal 20 Minutes, a été prise par le conseil départemental de l’ordre des médecins de Martinique face à la flambée de la Covid-19 aux Antilles.
Lors d’une conférence de presse à Fort-de-France, lundi 16 août, Raymond Hélénon, le président du conseil de l’ordre s’est exprimé sur ce sujet. "Les médecins qui continuent à prôner l’anti-vaccination sont passibles d’une sanction disciplinaire qui va de l’avertissement à la radiation", a-t-il prévenu. Ces médecins vont selon lui, à l’encontre du code de la déontologie. Pour mener à bien sa démarche, l’ordre s’appuiera sur les textes du code de la santé publique.
"Qu’ils laissent les gens choisir s’il le faut, mais il ne faut pas qu’ils viennent décrédibiliser la parole du médecin", a renchéri le président de l’ordre. Il a précisé qu’on assiste à une guerre de pour et de contre, et ce n’est pas sain. Selon lui, il faut que les médecins aient une seule parole.
Cette annonce du conseil de l’ordre intervient après la déclaration de 600 médecins et scientifiques des Outre-mer qui ont signé une tribune appelant à se faire vacciner.
Les Antilles sont fortement frappées par une quatrième vague de coronavirus. Le taux de vaccination reste encore faible en Martinique (20 %), comme en Guadeloupe même si les centres ont connu une grosse affluence ces derniers jours, note le journal. "Il faudra accélérer la cadence", a souligné François Roch, le président du comité médical d’établissement au CHU. Selon ses dires, le nombre de personnes vaccinées par jour est passé de 500 à 1 000.
Des patients ont par ailleurs, manifesté une certaine inquiétude face au désastre sanitaire et aux nombreux décès enregistrés en Martinique. Effectivement, 4 226 cas positifs ont été recensés la semaine dernière. Malgré l’arrivée de soignants de métropole, les services de santé restent sous tension sur l’île.
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