Martinique : 60% des habitants sont optimistes quant à leur avenir, selon un sondage

Sondage réalisé simultanément en Guadeloupe, en Guyane et à La Réunion

Les résultats d’un sondage réalisé par le cabinet Qualistat, rendu public fin octobre, font apparaître le sentiment des habitants de la Martinique face à la situation socio-économique jugée dégradée sur le territoire. L’étude menée simultanément en Guadeloupe, en Guyane et à La Réunion révèle "une similitude frappante des résultats, malgré des situations géographiques et des quotidiens différents", rapporte Éricka Merion directrice associée du cabinet Qualistat sur le récit du journal Le Parisien. Les préoccupations majeures de chaque territoire constituent les points de divergence, car les Martiniquais et les Guyanais sont davantage préoccupés par leur situation socio-économique que les Guadeloupéens. Ces derniers sont surtout inquiets de leur réseau d’eau potable. De leur côté, les Réunionnais s’inquiètent en particulier de leur pouvoir d’achat.

Une perception différente entre le destin individuel et le destin collectif

En Martinique, 24 % affirment être "très heureux" et 58 % "heureux", d’après le sondage réalisé sur 100 habitants de plus de 18 ans. Une variation en fonction du salaire a toutefois été constatée. Les individus qui perçoivent un salaire mensuel de plus de 4 000 euros sont 97 % à être "heureux" contre 67 % pour ceux dont la rémunération est inférieure à 1 200 euros. Dans la foulée, six Martiniquais sur dix sont "optimistes" quant à leur avenir. "Il y a, en réalité, une perception différente entre le destin individuel, qui reste envisagé avec de l’optimisme et des sentiments positifs, et le destin collectif, lui source de pessimisme et d’inquiétude", justifie Éricka Merion, directrice associée du cabinet Qualista alors que l’île a été confrontée à un climat social, économique et politique tendu ces dernières années. 

Au regard de la situation actuelle avec l’inflation et la hausse des prix, trois quarts des Martiniquais ont fait part de leurs inquiétudes. Les 50% craignent que leur pouvoir d’achat va diminuer dans les mois à venir. Par ailleurs, 55 % des sondés ont déjà fait des sacrifices comme les sorties au restaurant, l’achat de vêtement et les activités de loisir en se concentrant uniquement sur les dépenses essentielles.

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