Certains policiers de terrain prévoient "de la potentielle casse, avec peut-être des éléments radicaux qui vont se greffer" lors des manifestations du 7 septembre contre la nomination de Michel Barnier.
À peine nommé chef du gouvernement, Michel Barnier fait face à un climat politique tendu marqué par des manifestations prévues pour le 7 septembre. Ces mobilisations sont soutenues par plusieurs partis de gauche, notamment La France insoumise (LFI), les Écologistes, et le Parti communiste. Elles sont organisées en réaction à ce qu’ils qualifient de "coup de force" et de "déni de démocratie" de la part du président Emmanuel Macron. Les tensions découlent du refus du chef de l’Etat de nommer un gouvernement du Nouveau Front populaire, malgré leur victoire aux élections législatives, et de la nomination de Barnier, un Républicain de 73 ans, au poste de Premier ministre. "La jeunesse a besoin d’un gouvernement du NFP (...) Le groupe LFI-NFP appelle les jeunes à se mobiliser massivement le 7 septembre contre le coup de force de Macron et pour revendiquer leur droit d’étudier dans des conditions dignes", ont-ils écrit ce vendredi sur le récit du journal Le Figaro.
Manuel Bompard, coordinateur de LFI, ainsi que Marine Tondelier des Écologistes, ont exprimé leur soutien à ces manifestations. Cependant, le Parti socialiste n’a pas rejoint cet appel, marquant un désaccord avec l’initiative de LFI. Plus de 130 manifestations sont prévues à travers la France, notamment à Paris, Marseille, Nice, et Lille, avec des rassemblements également organisés à l’étranger. En effet, des mobilisations sont attendues à Londres, à Berlin ou Montréal, devant les consulats de France. Interrogés, certains policiers de terrain en France anticipent "de la potentielle casse, avec peut-être des éléments radicaux qui vont se greffer". "La trêve olympique semble définitivement terminée...", a d’ailleurs ironisé un policier d’Île-de-France.
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