Ce drame survenu dans la nuit de samedi 13 janvier à dimanche 14 janvier est le premier meurtrier de 2024 au large des côtes françaises. Une enquête est en cours.
Cinq migrants ont perdu la vie en France dans la nuit de samedi 13 janvier à dimanche 14 janvier en traversant la Manche à bord d’une embarcation à la mer dans une eau à neuf degrés. Selon la Préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar), une sixième personne a dû être transférée "en urgence absolue" à l’hôpital de Boulogne-sur-Mer (nord). La même source a également fait état d’un blessé léger et de 32 rescapés. "Le bateau a été mis à l’eau à distance du rivage, 12 à 15 personnes étaient à bord, d’autres s’apprêtaient à monter" quand il "a basculé" à cause de "la houle et de la marée montante", a expliqué le parquet de Boulogne-sur-Mer cité par BFMTV.
Ce drame est le premier meurtrier de 2024 au large des côtes françaises. Les victimes seraient de jeunes hommes originaires de la Syrie, mais l’information reste encore "à confirmer". Un remorqueur d’intervention, "en patrouille dans la zone", est intervenu sur place et l’équipage a identifié "des personnes inanimées et inconscientes", dans une eau glaciale, selon la Prémar. Les rescapés, dont des familles entières avec des enfants en bas âge, ont été installés dans un hangar de Calais mis à disposition des migrants dans le cadre du plan grand froid. Ce drame "nous démontre une nouvelle fois l’importance de notre mission de lutte contre les réseaux de passeurs et contre les traversées maritimes", a estimé le préfet du Pas-de-Calais, Jacques Billant.
D’après le préfet, les "investigations en mer" ont été menées dans le secteur jusqu’en milieu de matinée dimanche. Cependant, "aucune nouvelle découverte n’a été faite", a détaillé la préfecture maritime. Une enquête est en cours, notamment pour "homicides involontaires aggravés", "aide au séjour d’étrangers en situation irrégulière en bande organisée" et "association de malfaiteurs", a déclaré le parquet de Boulogne-sur-Mer. De son côté, le chef de la diplomatie britannique David Cameron a réagi à ce drame qu’il a qualifié de "déchirant" et qui lui "bris(ait) le coeur". Mais il "montre aussi à quel point nous devons stopper les bateaux, stopper ces trafics et les êtres humains qui sont derrière", a-t-il ajouté.