L’association de défense des animaux L214 a dévoilé une nouvelle vidéo choc, dénonçant de nombreuses maltraitances animales ainsi que des infractions aux règles dans un abattoir de bovins en Saône-et-Loire.
Un enquêteur de L214, nommé Thomas Saïdi, s’est infiltré pendant 4 mois dans un abattoir de bovins de Cuiseaux (Saône-et-Loire), du groupe Bigard (propriétaire des marques Bigard, Charal et Socopa).
Comme le rapporte Le Parisien, l’association a révélé une nouvelle vidéo tournée au service vétérinaire du contrôle sanitaire.
Les terribles images de maltraitance animale, montrent notamment des vaches abattues en pleine gestation, des tapis roulants jonchés de fœtus de veaux, parfois proches de la naissance. Ces derniers sont destinés à fournir des sérums pour des recherches en laboratoire, note France Info. "Les fœtus meurent par suffocation dans l’utérus de leur mère abattue", a précisé L214.
Outre les maltraitances , Thomas Saïdi a également raconté avoir été témoin de multiples infractions aux règles sanitaires et de protection animale. Selon lui, avant la transformation de la viande, certaines souillures n’étaient pas retirées des carcasses des animaux. Des vaches sont par ailleurs, arrivées mortes à l’abattoir alors que d’autres étaient enfermées dans des enclos pendant 48 heures sans être nourries. Des bovins sont égorgés encore conscients dans le cadre de l’abattage halal.
Au total, 500 animaux sont tués dans cet abattoir, dont près de 50 vaches gestantes. Pourtant, ces bêtes n’auraient jamais dû être amenées dans cet établissement puisque la loi interdit tout transport d’une vache au-delà de son huitième mois de gestation.
Selon l’association L214, seuls 1 à 2 % des abattages étaient contrôlés dans cet abattoir. La réglementation impose cependant, un contrôle de toutes les opérations. Par ailleurs, le jeune enquêteur dénonce aussi la quasi-inexistence d’une formation dans un service vétérinaire. "Au bout de trois mois, ils se sont rendu compte qu’on m’avait mal expliqué comment découper un animal pour détecter la tuberculose", a témoigné Thomas Saïdi.
L’association a porté plainte pour sévices graves après la révélation de cette vidéo avant de déposer un recours en responsabilité contre l’Etat. Le ministère de l’Agriculture, reconnaissant un certain nombre de non-conformités dans les images, a ordonné une enquête approfondie au sein de l’abattoir. Elle doit débuter ce jeudi 28 octobre.
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🚨NOUVELLE ENQUÊTE🚨
Infiltré dans un abattoir Bigard, un enquêteur de #L214 a filmé l’horreur : prélèvement du sang sur des fœtus de veaux, abattage de leur mère, égorgement de bovins conscients.
Stop à ces monstruosités, signez la pétition 👇https://t.co/7R4LhaH7N7 pic.twitter.com/GbdfPRKpuk— L214 éthique & animaux (@L214) October 28, 2021