Une campagne dont l’objectif est d’organiser un Référendum d’initiative partagée (RIP) contre la maltraitance animale a été lancée. Le projet a réuni plus de 500 000 signatures.
Un mois et demi après son lancement, le projet RIP (Référendum d’initiative partagée) contre la maltraitance animale a pu réunir plus d’un demi-million de signatures, note L’Obs.
Au micro de l’Agence France Presse, Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Bardot, a salué "l’engagement fort des citoyens". "C’est formidable ! On a rarement l’occasion de réunir 500 000 signataires lors de nos pétitions", a-t-il réagi tout en regrettant que le compteur des parlementaires avance beaucoup moins vite, à cause de "la pression des lobbies". Le site refererendumpourlesanimaux.fr a indiqué que jusqu’ici, 129 parlementaires ont apporté leur soutien à cette initiative.
L’objectif de ce projet est de pouvoir soumettre une proposition de loi au référendum. Pour ce faire, il devrait être soutenu par au moins un cinquième des membres du Parlement (185 parlementaires) et 10 % des personnes inscrites sur les listes électorales (soit 4,7 millions de citoyens).
Ses promoteurs ont retenu six importantes mesures à savoir sortie de l’élevage intensif, interdiction de l’élevage en cage et pour la fourrure. L’interdiction de la chasse à courre et traditionnelle, des spectacles d’animaux sauvages et fin de l’expérimentation animale si les alternatives existent, sont également inscrites dans ce projet.
Selon Brigitte Gothière, présidente de L214, le compteur continue de tourner inexorablement. Elle s’est ainsi réjouie que "l’été n’ait pas éteint le feu autour de cette initiative".
Le journaliste Hugo Clément, à l’origine du projet avec notamment la navigatrice Marie Tabarly, a de son côté souligné que le combat se focalise sur le cap des 185 parlementaires. "On les laisse venir, on n’a pas de date butoir. D’ici septembre, on sera plus offensifs, on ira les chercher un par un pour leur demander s’ils souhaitent ou non soutenir ce projet", a-t-il lancé.
Trois patrons français : Xavier Niel (actionnaire de "l’Obs"), Marc Simoncini et Jacques-Antoine Granjon ont soutenu le projet du journaliste. "On est à un demi-million. Il en faut dix fois plus", a réagi auprès de l’AFP le créateur de Meetic, M. Simoncini. A son avis, le travail consiste à persuader chaque inscrit de convaincre trois ou quatre personnes autour de lui. "On va se servir de nos réseaux de manière plus puissante. C’est le début d’un mouvement qui se met en marche et qui ira bien au-delà !", a-t-il précisé.
Xavier Niel a estimé que la cause est juste et il espère l’aboutir début septembre. Selon lui, le principal travail est de trouver les 185 sénateurs ou députés. Il ne restera plus ensuite qu’"à transformer le soutien des citoyens en un soutien formel conforme au texte", a-t-il fait valoir.
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