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Sur le plateau d’Europe1 mercredi matin, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez a fait le point sur le malaise dans la police.
Les policiers, mécontents, continuent de manifester leur colère. Mercredi, près de 20 000 officiers sont descendus dans les rues de Paris. Les fonctionnaires ont qualifié l’insuffisante, la hausse de plus d’un milliard d’euros du budget de la Police nationale depuis le début du quinquennat. En réaction à cette grogne des policiers, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez a déclaré que beaucoup "a été fait" pour eux. "Le malaise dans la police est le fait que, depuis 2015, avec les attentats, les manifestations contre la loi El Khomri en 2016, et le mouvement des "gilets jaunes", il y a eu des mots très durs à l’encontre des policiers et des gendarmes", a-t-il déclaré sur Europe1. Il s’agit, selon lui, d’un ras-le-bol contre les violences commises par une minorité de la population.
Malgré une manifestation qui a été largement suivie, un certain nombre de policiers ont tout de même assuré leurs services, a noté le secrétaire d’Etat. Les fonctionnaires attendent surtout de la reconnaissance. D’après Laurent Nuñez, le budget va connaître une hausse de 5,3% en 2020. Les policiers recevront 130 euros mensuels en plus, a-t-il assuré en parlant d’une réelle attention budgétaire, une grande première, selon le secrétaire d’Etat. Face aux critiques de certains policiers sur le laxisme de certains juges, Laurent Nuñez a souligné l’existence de procédures dans le pays. "Mais il n’y a pas de laxisme, on l’a bien vu avec les investigations judiciaires menées en marge des "gilets jaunes", a-t-il noté.
Les policiers craignent également de perdre leurs avantages avec la réforme des retraites. Des discussions vont être menées à partir du 18 octobre avec les syndicats afin de déterminer le périmètre des agents concernés.
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