D’après l’étude publiée ce jeudi par la Fondation Abbé Pierre, près d’un tiers des 2,2 millions d’habitants de la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Mayotte et la Réunion sont mal logés.
Le mal-logement concerne surtout les habitants des départements et territoires d’Outre-mer. Selon les données rapportées par la Fondation Abbé Pierre ce jeudi, près d’un tiers des 2,2 millions d’habitants que comptent la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Mayotte et La Réunion est mal logé. "Les indicateurs disponibles, encore très incomplets, nous permettent d’estimer à près de 600 000 les personnes qui souffrent du mal-logement ou de l’absence de logement personnel, soit près de trois habitants ultramarins sur dix", a souligné la Fondation sur les propos repris par Le Figaro.
Face à une situation alarmante, la Fondation Abbé Pierre a demandé des mesures d’urgence au gouvernement. En effet, près de 160 000 personnes résidant de ces territoires sont contraintes de vivre dans des habitations de fortune. Selon toujours l’étude, 41 250 personnes doivent habiter chez des tiers (hors Mayotte), 151 320 vivent dans des habitations privées de confort (pas d’accès à l’eau ou aux WC et/ou à une douche) et 220 000 dans des logements surpeuplés.
En Outre-mer où 80% des ménages sont éligibles au logement social, la Fondation Abbé Pierre propose plusieurs solutions. "Un changement de braquet est primordial si l’on veut permettre à chaque citoyen de vivre dans un logement digne et décent, adapté à ses besoins et à ses ressources", a-t-elle souligné dans l’étude. Elle propose également aux pouvoirs publics une stratégie qui repose sur huit axes et 29 actions concrètes à mettre en œuvre pour les cinq années à venir. Dans la foulée, la Fondation estime qu’il faut construire 15 000 logements très sociaux par an.
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