Un couple dans le Maine-et-Loire a décidé d’appeler leur bébé Fañch. A cause de ce prénom breton, il a été convoqué devant la justice.
L’Etat demande la suppression du prénom Fañch, attribué à un nouveau-né par des parents dans le Maine-et-Loire, rapporte 20 Minutes. Ces derniers sont convoqués devant un juge d’affaires familiales en février, puisque le tilde est un signe alphabétique interdit à l’état civil en France.
Dans sa décision, le parquet d’Angers a justifié que les prénoms de l’enfant soient choisis librement par ses père et mère, mais cette liberté a pour limite l’intérêt de l’enfant.
Le ministère public a indiqué qu’en l’espèce, le tilde sur le "n" du prénom Fañch n’est pas un signe diacritique retenu par la langue française au terme d’une circulaire du 23 juillet 2014. Ainsi, il a estimé que ce prénom, d’origine bretonne comme la mère du bébé, est "contraire à l’intérêt de l’enfant".
Le parquet d’Angers a donc demandé au juge des affaires familiales d’ordonner la suppression de ce prénom de l’acte de naissance et d’"attribuer à l’enfant un autre prénom avec l’accord des parents ou à défaut sans leur accord".
A la maternité, le couple a été prévenu par l’officier d’état civil que l’orthographe de Fañch pouvait poser problème aux termes de la loi. Mais "nous avons fait le choix de le garder et de nous battre si nécessaire", a expliqué la mère de famille.
Pour rappel, ce prénom a déjà provoqué des procédures judiciaires pour ce tilde en 2017 à Quimper, puis en 2019 à Morlaix. A deux reprises, la justice a validé l’usage de ce signe qui "n’est pas inconnu de la langue française".
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