Hassene Dridi/AP/SIPA
En déplacement à Grand Bourgtheroulde dans l’Eure, le président de la République a lancé le "Grand débat" qui devrait permettre de sortir de la crise des "Gilets jaunes".
Emmanuel Macron a choisi Grand Bourgtheroulde, une commune normande d’environ 3 700 habitants pour donner le coup d’envoi de sa grande consultation nationale. Mais, ce déplacement est à risques pour le président.
Un arrêté préfectoral a interdit toute manifestation sur la commune jusqu’à mercredi, selon l’OBS. En prévention de potentielles actions des "Gilets jaunes", le dispositif de sécurité a été renforcé dans l’Eure.
Des contrôles sont faits à l’entrée de la commune. Les gendarmes ont reçu une consigne claire : les personnes qui portent un gilet jaune doivent le retirer et celles qui refusent de s’exécuter risquent une amende de 135 euros. Une information confirmée par une journaliste du Monde sur son compte Twitter.
Contrôle d’identité aux abords de #Bourgthroulde : les gendarmes ne font pas que vérifier les pièces d’identité, ils les prennent en photo. « C’est du fichage » dit un manifestant. Les #giletsjaunes reçoivent l’ordre de retirer leur gilet « sous peine de 135 euros d’amende ». pic.twitter.com/MKBgAMf2Wx
— Aline Leclerc (@aline_leclerc) 15 janvier 2019
La brigade de gendarmerie de Grand Bourgtheroulde a cependant affirmé à France-Soir qu’il s’agit d’une mesure prise uniquement dans le cadre de la visite d’Emmanuel Macron.
Mais, la question se pose par rapport à cette mesure : "Est-ce légal d’interdire à un passant le port d’un gilet jaune sous peine de sanction, en admettant qu’il ne fasse que passer ?". Selon l’avocat Thierry Vallat, porter un gilet jaune pourrait logiquement signifier une intention de faire "une manifestation non déclarée", qui pourrait perturber l’ordre public.
"L’arrêté pourrait être attaqué en référé devant un tribunal administratif", a indiqué M. Vallat, ajoutant que les amendes pourraient être contestées devant la justice.