Marlène Schiappa, ministre en charge de la Citoyenneté et ancienne secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, estime que "l’urgence" est tout d’abord d’avoir un meilleur "maillage territorial" pour le recours à l’interruption volontaire de grossesse.
En marge de sa niche parlementaire, le groupe EDS (Écologie, Démocratie, Solidarité) a mis ce jeudi 8 octobre à l’ordre du jour une proposition de loi rallongeant le recours à l’IVG "jusqu’à la fin de la quatorzième semaine de grossesse (au lieu de 12)". La mesure divise, et si l’Élysée ainsi que Matignon ont fait part de leur désaccord, plusieurs députés LREM souhaitent l’approuver.
Marlène Schiappa était questionnée sur ce sujet par Cnews. Elle y est aussi opposée. Dans des propos retranscris par Le Figaro, la ministre en charge de la Citoyenneté affirme ce jeudi : "je comprends qu’on veuille entendre les femmes qui disent ’Je suis dans une détresse absolue et je veux avoir recours à l’IVG dans mon pays’. Maintenant, je pense qu’on répond un tout petit peu à côté".
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Pour la ministre, il faudrait lutter contre les inégalités territoriales qui différencient le recours à l’IVG. "Pourquoi on en arrive dans la situation où des femmes sont à quatorze semaines de grossesse et veulent avoir recours à l’IVG ? Ce n’est pas parce qu’elles ont attendu quatorze semaines", explique Mme Schiappa. Elle ajoute que dans l’immense majorité des cas, "c’est parce que quand elles se sont aperçues qu’elles étaient enceintes et qu’elles n’ont pas trouvé de rendez-vous dans l’immédiat".
"À mon humble avis", poursuit l’élue, "l’urgence est d’avoir un maillage territorial efficace et de rendre à nouveau attractive la profession de gynécologue parce qu’on a une pénurie". Notamment de gynécologues qui veulent pratiquer les IVG.
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