L’UNI (Union nationale inter-universitaire) a publié un sujet d’examen rédigé en "écriture inclusive" sur Twitter. Plusieurs personnalités politiques ont fait part de leur indignation.
Un sujet d’examen donné aux étudiants en droit de l’université Lyon 2 mercredi 10 mai a provoqué la polémique, car le professeur a choisi de le rédiger en "écriture inclusive". "Touz sont de nationalité allemande", "en juillet 2022, lors de la naissance de leur enfant, appelæ Pris" ou encore "Als vivent en France et ont des gamètes différents", peut-on notamment lire, selon BFM Lyon. L’enseignant a proposé à ces élèves de "répondre en français ou inclusif avec la forme d’inclusivité qu’ils maîtrisent".
L’Uni, un syndicat étudiant a décidé de publier ce sujet d’examen sur Twitter. Au micro de la chaîne, Barthélémy Cayre-Bideau, le responsable de l’Uni Lyon a expliqué que ce sujet comporte des mots inventés et il est illisible pour les étudiants. "Comment voulez-vous comprendre la problématique de droit, ce que demande dans le fond le professeur, si à côté vous devez passer votre temps à traduire ?", a-t-il pointé. A son avis, il n’y a pas plus exclusif que l’écrite inclusive, car "les dyslexiques sont totalement désavantagés".
Des personnalités politiques de droite ont condamné ce sujet d’examen sur les réseaux sociaux après sa publication. Le maire (LR) d’Ecully, Sébastien Michel a estimé que "ce sujet d’examen est avant tout un torchon de bêtises". Selon ses dires, "les délires woke de certains heureusement ultra minoritaires n’ont pas à contaminer nos universités". De son côté, Grégory Sansoz, délégué LR de la 1ere circonscription de Lyon, a affirmé que les étudiants "jouent leur diplôme sous ce joug délirant".
L’université Lyon 2 a répliqué dans un communiqué transmis à la chaîne. L’établissement a tenu à "réaffirmer le principe de liberté pédagogique des enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses". Il a précisé qu’il est hors de question de sanctionner ou de condamner le professeur pour cette initiative. L’université "intervient uniquement dans les cas ou des propos diffamatoires, injurieux où discriminatoires seraient tenus. Ce n’est pas le cas ici", a-t-il rappelé.
D’après lui, les enseignants et enseignantes sont entièrement libres quant au sujet d’examens et à leur formulation dans l’enseignement général. Ainsi, l’université n’a aucun contrôle sur les sujets, pas plus que sur le contenu pédagogique des enseignements.
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🚨 Voici un sujet donné aux étudiants de droit, à Lyon 2.
Ceux-ci sont ainsi incités à écrire en écriture inclusive. Pire encore : sous prétexte d’inclusivité, certains mots sont inventés !
Les sujets d’examen ne doivent pas être le lieu de la propagande woke ! pic.twitter.com/rH6QyLpl5T— UNI Lyon (@LyonUni) May 10, 2023