La ville de Lyon a décidé de retirer le nom de l’abbé Pierre de l’espace public à la suite de graves accusations de violences sexuelles portées contre lui, une démarche qui fait écho à celle de Paris.
Suite à des accusations de violences sexuelles et de viols qui visent l’abbé Pierre, plusieurs villes réévaluent les lieux portant son nom. Lyon, ville natale de l’ecclésiastique, a ainsi annoncé la débaptisation de la place abbé Pierre située dans le 9e arrondissement. Grégory Doucet, le maire écologiste de la ville, a pris cette "décision exceptionnelle" en affirmant que Lyon est résolument engagée contre toutes formes de violences sexistes et sexuelles.
"Les accusations portées contre l’abbé nous ont tous sidérés. Et particulièrement à Lyon, ville qui l’a vu naître", a précisé le maire. Un nouveau nom pour la place sera déterminé après consultation des habitants du quartier, lors d’une prochaine réunion du conseil municipal. Grégory Doucet a également exprimé sa solidarité envers les victimes présumées en insistant sur l’importance de respecter et de soutenir la parole des femmes qui ont été contraintes au silence pendant de nombreuses années.
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En France, près de 150 lieux ou voies publiques portent le nom de l’abbé Pierre, selon un recensement de l’AFP. À Lyon, outre la place débaptisée, la fresque des Lyonnais, une œuvre célèbre représentant des figures locales, est elle aussi remise en question. Cette fresque, propriété privée, pourrait subir des modifications, mais la décision dépend de la copropriété, bien que la mairie soit prête à soutenir tout changement.
Dans un contexte plus large, la municipalité a également annoncé la création d’un comité d’histoire de Lyon, chargé de réfléchir aux demandes de modifications de dénominations dans l’espace public et à la gestion de la mémoire collective de la ville.
Source : Huffingtonpost.fr