La lutte contre les violences faites aux femmes reste une priorité en France. La ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes plaide pour des réformes législatives et un engagement collectif face à ce fléau.
L’année 2025 a débuté tragiquement dans le Nord, avec un premier féminicide. Une femme de 51 ans a été tuée par son conjoint à Hautmont. "On ne peut pas rester spectateurs face à ces actes", déclare Aurore Bergé. La ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations déplore également que la vie personnelle de la victime ait été mentionnée dans le communiqué officiel. Elle a rappelé que seule la responsabilité de l’auteur doit être mise en avant.
Aurore Bergé souhaite renforcer la loi pour mieux protéger les femmes. L’ ancienne députée propose de reconnaître le "contrôle coercitif" comme un délit. Ce comportement inclut la surveillance des comptes, des sorties ou des relations de la victime, ce qui favorise un isolement propice à l’installation de violences physiques ou sexuelles. "Les violences à l’encontre des femmes, ce n’est pas d’abord des coups", insiste-t-elle. La proposition de loi sera examinée en janvier.
La ministre appelle à une mobilisation collective pour identifier et prévenir ces violences dans tous les milieux. Elle insiste sur la nécessité de former les policiers, gendarmes et magistrats, tout en renforçant l’accompagnement des victimes. Parmi les mesures envisagées figurent le déploiement de Maisons des femmes dans chaque département et l’extension du numéro 3919, désormais accessible 24h/24.
Aurore Bergé souhaite également la création d’un réseau d’intervenants sociaux formés sur tout le territoire. Malgré les défis politiques, elle réaffirme sa détermination : "On doit encore aller plus loin."
Source : Francetvinfo.fr