La ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, a annoncé des détails sur ce dispositif visant à lutter contre les déserts médicaux.
Jeudi 13 juillet, la ministre déléguée Agnès Firmin Le Bodo a annoncé que l’État financera "de 30 à 50%" la centaine de médicobus prévus d’ici la fin de l’année 2024. Comme le rapporte TF1, l’instauration de ce dispositif a pour but de lutter contre la désertification médicale. Elle a fait partie des mesures annoncées par Elisabeth Borne mi-juin pour le retour des services publics en milieu rural.
Le prix d’un médicobus s’élève de 100 000 à 400 000 euros selon les modèles. Au total, tous financeurs confondus, le déploiement d’une centaine de ces véhicules, avec au moins un médecin généraliste à bord, reviendra à 20 millions d’euros. Ces chiffres ont été fournis par le cabinet de la ministre la semaine dernière.
A l’heure actuelle, il existe une dizaine de médicobus et huit sont en projet, dans l’Orne, la Manche, la Lozère ou en région Provence-Alpes Côte d’Azur. D’ici le premier trimestre, une trentaine de nouveaux engins devraient être déployés, puis un plus grand nombre pour atteindre une centaine à la fin de l’année prochaine. Le ministère a tenu à préciser que "seules les structures composées de professionnels de santé locaux pourront répondre à l’appel à projet".
D’autres mesures ont été annoncées dans le cadre de la lutte contre les déserts médicaux, dont les coups de pouce supplémentaires au développement des assistants médicaux. Ces derniers peuvent décharger les médecins de tâches administratives et d’accueil des patients.
En début d’année, Emmanuel Macron a annoncé un objectif de 10 000 assistants médicaux d’ici fin 2024. L’Assurance maladie prévoit déjà des aides pouvant atteindre 36 000 euros pour la première année d’emploi pour les médecins qui embauchent.
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