Le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) a présenté son rapport annuel sur l’état du sexisme en France. il a proposé dix recommandations "d’urgence".
Le sexisme ne recule pas en France. Ce constat a été fait par le Haut conseil à l’égalité qui a présenté son rapport annuel sur l’état du sexisme lundi 23 janvier. La chaîne Franceinfo rapporte que certaines de ses manifestations les plus violentes continuent même de s’aggraver. Face à cette situation préoccupante, le HCE a proposé dix recommandations "pour un plan d’urgence de lutte contre le sexisme", des pistes d’actions pour enrayer ce phénomène.
Interrogée sur France Inter, la présidente du HCE, Sylvie Pierre-Brossolette, a indiqué que ce "n’est guère une surprise". D’ailleurs, son étude présente un résultat "gravissime et alarmant". Toutefois, un point positif est à noter, puisque le Haut conseil sera reçu par Emmanuel Macron mercredi. "Ce qui prouve l’importance de nos travaux", a-t-elle souligné.
Parmi les recommandations du HCE, l’augmentation des moyens financiers et humains de la justice pour former plus et en plus grand nombre les magistrats au sein des juridictions chargées de traiter les violences intrafamiliales.
Cette entité conseille de réguler les contenus numériques afin de lutter contre les stéréotypes, représentations dégradantes, traitements violents des femmes. Le HCE va particulièrement cibler la pornographie en ligne.
Le Haut conseil propose également de vouloir "rendre obligatoires les formations contre le sexisme par les employeurs" et "généraliser l’égaconditionnalité".
La création d’une Haute autorité indépendante pour lutter contre les violences sexistes en politique est recommandée. "Rendre obligatoire une publication annuelle sur la part de représentation des femmes dans les manuels scolaires", "interdiction de la publicité pour les jouets genrés" et "institutionnalisation de la journée nationale de lutte contre le sexisme le 25 janvier", a mentionné le HCE.
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