Un débat organisé à Paris à l’Assemblée nationale par un collectif transpartisan pour le climat "Accélérons", mardi 23 juillet, était pour la jeune militante suédoise, Greta Thunberg, une occasion de s’exprimer.
Ces derniers jours, de nombreux élus LR et RN se sont opposés à la venue de Greta Thunberg à l’Assemblée nationale dans le cadre d’un débat organisé pour le climat, la qualifiant de "gourou apocalyptique" ou de "prophétesse en culottes", selon Le Figaro. Mais des députés de tout bord étaient tout de même venus pour l’écouter, mardi 23 juillet.
Face aux attaques mettant en cause sa légitimité à incarner le combat contre le réchauffement climatique, la jeune militante a lancé que les élus n’étaient pas obligés de les écouter, puisqu’ils ne sont "que des enfants". Elle leur a toutefois demandé de prêter attention à la science. "C’est tout ce que nous demandons : unissez-vous derrière la science".
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L’adolescente de 16 ans, devenue célèbre pour organiser depuis presque un an des grèves hebdomadaires de l’école pour le climat, a estimé que les jeunes militants sont devenus "les méchants" qui doivent dire "des choses pas faciles" aux gens.
Affirmant que des élus et journalistes se moquent d’eux, Greta Thunberg a également déploré un déferlement de haine et de menaces à leur encontre. Elle a par ailleurs évoqué l’avenir de notre civilisation en tirant la sonnette sur le dernier rapport alarmant du groupe d’experts de l’ONU sur le climat (Giec).
Après des heures de débat, la jeune fille a tenu à remercier les élus ayant manifesté leur soutien. Sous les applaudissements de représentants du mouvement français des jeunes pour le climat, elle a cependant lancé : "Au lieu de nous féliciter, essayez de faire quelque chose".
Dans le cadre de la "semaine mondiale pour l’avenir" organisée par le mouvement de la Suédoise "Fridays for Future", du 20 au 27 septembre, les jeunes militants pour le climat appellent d’ailleurs à une mobilisation.