La lutte contre le racisme est au centre des débats à l’Assemblée nationale. Des appels à moderniser la Constitution française ont retenti notamment avec la suppression du terme "race".
La France fait de la lutte contre le racisme une priorité essentielle. A cet effet, l’article 1er de la Constitution stipule l’égalité de tous les citoyens devant la loi "sans distinction d’origine, de race ou de religion". Le terme "race" soulève toutefois la polémique et les députés souhaitent le supprimer. Yaël Braun-Pivet, députée LREM des Yvelines et présidente de la commission des Lois compte parmi les partisans de la modernisation de notre Constitution. "Tout le monde est d’accord pour dire que le mot "race" n’a aucune consistance et qu’il ne recouvre aucune réalité", a-t-elle plaidé en lançant un appel à mettre notre Constitution en conformité avec cette réalité.
La suppression du mot "race" ne fait toutefois pas l’unanimité. Émilia Roig, militante antiraciste a affirmé que la race n’existe pas contrairement au racisme qui existe et qui tue. Comme elle, Houria Bentouhami, maîtresse de conférence en philosophie à l’université Jean-Jaurès de Toulouse s’oppose également à la suppression. "Évidemment que la race est une fiction, mais la race a des effets réels. Et pour pouvoir agir sur le racisme, il faut absolument cet outil critique qui permet de nommer", a-t-elle lâché sur le récit de France info.
Ces chercheuses estiment que supprimer le terme "race" protégerait moins bien les victimes de racisme. Désormais, il est indiqué dans la Constitution "sans distinction de sexe" au lieu de "sans distinction de race".
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