LIONEL URMAN/SIPA
"L’espace scolaire doit être considéré comme un sanctuaire républicain au sein duquel la sécurité des élèves et de la communauté éducative est un préalable absolu", est-il indiqué dans le document envoyé aux préfets.
Face à la recrudescence des violences aux abords des collèges et lycées, le gouvernement durcit le ton. Dans une note adressée aux préfets et aux forces de l’ordre, relayée par BFMTV, les ministres Élisabeth Borne et Bruno Retailleau annoncent la mise en place de fouilles inopinées des sacs et cartables devant les établissements scolaires.
Cette mesure, qui s’inscrit dans un dispositif renforcé de sécurité, sera appliquée aussi souvent que nécessaire jusqu’à la fin de l’année scolaire. Les ministres étaient présents ce jeudi pendant l’un de ces contrôles, menés devant un lycée parisien. Cette décision fait suite à plusieurs faits divers tragiques, dont l’assassinat d’un lycéen de 17 ans en Essonne et l’agression au couteau d’un élève à Malakoff.
Le gouvernement réaffirme son engagement à faire de l’espace scolaire un sanctuaire républicain, où la sécurité des élèves et du personnel éducatif prime sur toute autre considération. Les préfets auront la charge d’identifier les établissements prioritaires, en actualisant en continu la liste des zones sensibles. Outre la prévention, l’exécutif met l’accent sur une réponse judiciaire systématique. Chaque acte de violence devra être signalé aux autorités académiques et aux forces de l’ordre. Les conseils de discipline seront convoqués sans délai pour sanctionner les élèves impliqués dans des incidents graves, notamment en cas de port d’arme.
Avec cette politique de fermeté, le gouvernement espère enrayer une montée des violences scolaires, confirmée par les dernières données de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp).
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