Le ministre de l’Intérieur et le Premier ministre ont été présents au repas qui clôt le Ramadan du Conseil français du culte musulman. Ils ont profité de ce moment pour sensibiliser les responsables religieux aux défis qui les attendent.
Le repas annuel de rupture du jeûne du Ramadan, qui s’est tenu au Conseil français du culte musulman (CFCM), a été bien lourd de sens. Outre la clôture de cet événement majeur pour la deuxième religion de France, il a également été l’occasion pour les responsables gouvernementaux de lancer un appel aux leaders musulmans. Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb ainsi que le chef du gouvernement Édouard Philippe ont respectivement pressé les dirigeants musulmans d’agir contre la radicalisation islamique.
"Nous avons de grands défis à relever ensemble, pas sûr que ce soit la peine de les détailler tellement ils sont évidents", a lancé le Premier ministre, arrivé un peu plus tard que le premier flic de France. Il est notamment revenu sur la menace que représente le terrorisme pour le territoire de l’Hexagone. Il a conclu son intervention quelque peu improvisée par un "merci pour votre invitation, et au travail !".
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Si le discours d’Edouard Philippe a pu paraître pour beaucoup comme ambigu, c’est Gérard Collomb qui a développé l’appel avec une note plus exigeante. "C’est à vous d’abord qu’il appartient de mener" la lutte contre l’islam radical, a-t-il lancé à l’adresse des responsables musulmans. "Et il faut aller encore plus loin si nous voulons que ce discours d’un islam pleinement républicain soit audible et efficace, car les thèses du repli sont puissamment relayées sur internet et sur les réseaux sociaux", a relevé le ministre chargé des Cultes.
Ce dernier a notamment rappelé que l’État français avait déjà tout mis en œuvre afin qu’un effectif croissant d’imams soit formé au sein du territoire de l’Hexagone. Gérard Collomb a ainsi précisé aux responsables du CFCM qu’il leur appartenait de s’"approprier cette dynamique" par le biais de formations renforcées.
Source : 20 Minutes
Le Gouvernement n’acceptera jamais ni les amalgames ni la stigmatisation d’une religion.
Il n’acceptera jamais qu’on réduise l’islam à l’islamisme, ni a fortiori à ses manifestations les plus radicales ou les plus violentes. pic.twitter.com/wuV0a4OtZK— Gérard Collomb (@gerardcollomb) 12 juin 2018