Le classement donné par l’ONG Transparency International révélè que la France est à la 21ème dans la lutte contre la corruption et a gagné ainsi deux places en 2018.
Comme chaque année, l’ONG Transparency International dresse un bilan de la corruption ressentie dans chaque pays. En 2018, la France est passée de la 23ème place à la 21ème dans le classement mondial de perception de la corruption.
Mardi, au micro de Matthieu Noël sur Europe 1, Charles Duchaine, directeur de l’Agence française anticorruption a annoncé que l’important c’est la progression réalisée. "Ce n’est pas formidable naturellement mais pour nous, c’est mieux", s’est-il félicité.
Transparency International a calculé l’indice de perception de la corruption sur la base de 13 enquêtes et évaluations d’experts. Ces derniers se sont penchés surtout sur la corruption des administrations publiques dans 180 pays. Un score global de 0 (très corrompu) à 100 (très peu corrompu) a été octroyé pour chaque pays. Ainsi, l’année dernière, 2/3 des pays dans le monde ont été sous la barre des 50. Le Danemark se trouve en tête avec 88 points, suivi de près par la Nouvelle-Zélande, 87 points. D’un autre côté, le score le plus bas est de 10 points pour la Somalie, le pays le plus corrompu au monde. Le Soudan du Sud et la Syrie se trouvent devant lui avec 13 points.
D’après Charles Duchaine, il est très difficile de lutter contre un phénomène ne pouvant être mesuré par un thermomètre. "La corruption ressentie est très subjectif", a-t-il dénoncé et il ne faut pas trop attaché plus de valeur que ça en a. Pourtant, en l’absence d’autres mesures, il pourrait considérer comme un élément qui peut inciter à faire mieux, a-t-il indiqué.
D’un autre côté, ce responsable a aussi indiqué que les critères de mesure retenus par l’ONG peuvent être discutés. "Certains pays sont peut-être plus vertueux si on parle d’anti-corruption mais ils ont des pratiques financières qui peuvent interroger", a-t-il ajouté.
En se trouvant à la 21ème place, la France est surtout minée par la corruption douce qui menace les administrations publiques. Faite de petits arrangements tolérés par la pratique, cette forme de corruption est très difficile à déceler. "Elle va finir par miner les fondements de nos institutions", a signifié ce responsable. Par rapport à la corruption lourde, l’Hexagone est surtout minée par cette corruption douce, a-t-il conclu.
Les Etats-Unis sont parmi les plus grands perdants dans ce classement en reculant de 4 places et ne se trouvent plus ainsi dans les tops 20 de l’ONG.