Sylvain Maillard, député LREM de Paris, a remodelé sa proposition pour lutter plus efficacement contre le nouvel antisémitisme du XXIe siècle.
Selon le journal Le Figaro, l’Assemblée nationale examinera le 3 décembre, une proposition de résolution pour une meilleure définition et une reconnaissance de l’antisémitisme. L’AFP a appris cette information d’une source parlementaire, mardi 12 novembre. En effet, la conférence des présidents a acté l’inscription de ce texte, qui est sans valeur contraignante.
Pourtant, cette proposition ne fait pas l’unanimité au sein même de la majorité. Lors de la réunion du groupe LREM ce mardi matin, certains ont demandé d’y inclure la lutte contre toutes les discriminations afin d’éviter toute "hiérarchie", selon un participant. Par ailleurs, d’autres ont déploré le calendrier pour l’examen de cette résolution.
Ce texte est initiée et proposé par Sylvain Maillard, élu LREM de Paris et président du groupe d’études de l’Assemblée nationale sur l’antisémitisme.
Après avoir constaté une "résurgence de l’antisémitisme, souvent sous de nouvelles formes et qui avancent masquées", il a suggéré de reprendre la définition de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste. Dans un travail de pédagogie, le gouvernement est, ainsi, invité à diffuser cette définition, auprès des "services éducatifs, répressifs et judiciaires".
Sylvain Maillard a remodelé sa proposition de résolution, qui, au début, devait être examinée fin mai. Elle sera examinée le 3 décembre prochain, alors qu’une visite d’Emmanuel Macron en Israël est envisagée dans les prochains mois. "En adoptant notre proposition de résolution, en désignant l’antisionisme comme une des formes modernes de l’antisémitisme, je crois que nous pourrons lutter plus efficacement contre le nouvel antisémitisme du XXIe siècle (…)", a martelé l’élu.
Ce n’est pas pour la première fois que Sylvain Maillard a souhaité pénaliser l’antisionisme. En février, il a déjà proposé cette résolution, avec d’autres membres du groupe d’études de l’Assemblée nationale sur l’antisémitisme. Pourtant, des réserves ont été émises dans les rangs du gouvernement et le chef de l’Etat s’y était opposé.
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