Selon le classement annuel de Transparency International, la France reste à sa 22e place sur 180 territoires classés.
Les résultats de l’enquête menée par l’ONG Transparency International sur la perception de la corruption ont été dévoilés. En matière de lutte contre les pots-de-vin, la France "stagne" depuis 10 ans, a constaté l’ONG. L’Hexagone se trouve alors à la 22e place sur 180 territoires classés et gagne seulement une place par rapport à l’indice de 2020. "Le manque de moyens alloués à la justice et à la police économique et financière" illustre le fait que la lutte contre la corruption "n’est pas une priorité, et c’est un souci qui peut expliquer la relative stagnation dans laquelle on se trouve", a expliqué Patrick Lefas, président de Transparency International France sur les propos repris par Le Parisien.
Selon le communiqué de l’ONG, la France "peine à imprimer une dynamique suffisante" pour retrouver son plus haut classement, enregistré en 2005. Transparency International a toutefois observé des progrès "indéniables" sous le mandat de François Hollande, mais cette dynamique ne s’est "pas poursuivie depuis". L’organisation a même déploré de "nombreux reculs et signaux inquiétants". Elle a, entre autres, évoqué "les déclarations incomplètes ou mensongères" de ministres venues dégrader la perception de la corruption et l’image d’exemplarité brandie par l’exécutif.
Dans les détails du classement, la France devance les États-Unis (28e), la Chine (66e) ou le sud Soudan dernier sur la liste. Avec un score de 71/100, l’Hexagone est encore loin du trio de tête constitué par le Danemark, la Finlande et la Nouvelle-Zélande en termes de lutte contre la corruption. En général, la perception de la corruption dans le monde a stagné. Pour preuve, 131 territoires n’ont pas enregistré de progrès significatifs depuis 2012 sauf une vingtaine de pays, dont l’Arménie, l’Angola ou la Corée du Sud.
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