Après l’incendie de son usine chimique à Rouen, la direction de l’entreprise Lubrizol a été "trop absente" dans la communication, a fait savoir le Premier ministre.
Dans un entretien au Journal du Dimanche, Edouard Philippe a estimé que Lubrizol ne donnait pas trop d’explications, à la suite de l’incendie touchant son usine chimique à Rouen, le 26 septembre dernier.
"C’est une grande entreprise, implantée à Rouen depuis longtemps. J’aurais aimé la voir plus prompte à s’engager pour accompagner financièrement les riverains qui ont subi des dommages", a-t-il affirmé.
Le chef du gouvernement a indiqué que les dirigeants de l’entreprise avaient annoncé des mesures, comme la réparation des conséquences de l’incendie.
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Le Premier ministre a admis que l’entreprise peut mieux faire dans sa communication. Il a ajouté que la parole publique des experts est mise en cause dans cet incident. "Je ne vais pas renoncer à dire tout ce que nous savons et à reconnaître ce que nous ne savons pas pour complaire aux complotistes et aux marchands de peur", a-t-il poursuivi. Toutefois, Edouard Philippe a avoué avoir vu les conséquences de cet incendie spectaculaire et comprend ainsi les inquiétudes des Français.
En ce qui concerne les analyses, le chef du gouvernement a fait savoir que tous les résultats disponibles sont publiés et qu’ils sont rassurants.
Un comité pour la transparence, incluant élus, associations environnementales, médecins, agriculteurs et industriels, sera mis en place cette semaine. Il a pour mission de suivre dans la durée les données concernant l’environnement et la santé, relate Le Figaro.
Edouard Philippe a ajouté que les enquêtes, judiciaires et administratives, diront de leur côté la cause de l’incendie. Une commission d’enquête transpartisane verra aussi le jour au Sénat prochainement.