Les autorités ont annoncé, jeudi 12 décembre, que 192 loups pourront être abattus en 2025. Un chiffre qui est en diminution. Cette mesure a provoqué la colère des éleveurs, qui dénoncent un manque de soutien face aux attaques sur leurs animaux.
Lundi prochain, une réunion du Groupe national loup à Lyon réunira agriculteurs, écologistes, élus et chasseurs pour discuter de ce sujet sensible. La préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes a utilisé une nouvelle méthode d’estimation basée sur l’analyse génétique réalisée durant l’hiver 2023-2024. La population actuelle est estimée à 1 013 loups, un chiffre quasi stable par rapport à mai, mais en baisse par rapport à septembre, rapportent les médias nationaux comme Franceinfo. La dernière estimation de la population lupine, utilisée pour déterminer le plafond d’abattages, fixe ce chiffre à 19 % de la population pour 2024. Ainsi, 192 loups pourront être abattus en 2025, contre 204 l’année précédente, une diminution qui suscite des réactions variées.
> À lire aussi : Var : une attaque de loups signalée près d’une école maternelle et d’un collège
Les éleveurs, représentés par la Fédération nationale ovine, jugent que ces chiffres ne reflètent pas la pression subie par les troupeaux. Ils évoquent un "abandon". En revanche, les écologistes s’opposent fermement à l’abattage de cette espèce protégée, estimant que la protection des élevages reste la meilleure solution. Ils soulignent également une baisse de la population dans les zones historiques comme les Alpes, malgré une stabilisation au niveau national. Roger Mathieu, coréférent loup pour France nature environnement Auvergne-Rhône-Alpes, a notamment déclaré : "le seul moyen de limiter les dommages loups, c’est la protection des troupeaux".
> Toute l’actualité en France sur LINFO.re