Dans le cadre du projet de loi sur le "séparatisme", cinq fédérations sur les neuf existantes ont paraphé la "charte des principes", dimanche. Trois ont refusé de le faire.
Dans un communiqué du mercredi 20 janvier, trois fédérations du CFCM (Conseil français du culte musulman) ont indiqué refuser de signer en l’état la "charte des principes de l’islam de France". Ce texte entre dans le cadre du projet de loi sur le "séparatisme", note le journal 20 Minutes. "Certains passages et formulations du texte soumis sont de nature à fragiliser les liens de confiance entre les musulmans de France et la Nation", ont déploré les 3 fédérations (CCMTF, CIMG France, et le mouvement rigoriste Foi et Pratique).
Le journal rappelle que cette charte, réclamée par Emmanuel Macron, a été signée par cinq des neuf fédérations du CFCM après des semaines de crise interne. D’ailleurs, elle a été saluée comme un "engagement net et précis en faveur de la République" par le président de la République, lundi, après son adoption formelle et à l’issue d’une réunion à l’Elysée.
Après avoir franchi de nombreux obstacles, ce texte est arraché de haute lutte, note le journal. Il dénonce notamment "l’instrumentalisation" politique de l’islam, proscrit "l’ingérence" d’Etats étrangers dans le culte en France et réaffirme la "compatibilité" de la foi musulmane avec la République.
De leur côté, les 3 fédérations non-signataires ont évoqué que certaines déclarations (contenues dans la charte), portent atteinte à l’honneur des musulmans, avec un "caractère accusatoire et marginalisant".
Selon une source proche du dossier, la définition des "ingérences" étrangères et la définition précise de l’islam politique, sont les deux principaux points de désaccord, formulés par les fédérations.
Ainsi, ces dernières ont sollicité une consultation élargie, démocratique et participative de leur base avant de signer.
"Afin d’adopter cette charte, nous devons nous reconnaître dans son contenu. Il ne serait pas utile de signer un texte que notre communauté ne peut accepter sereinement", ont-elles noté. Elles ont toutefois, salué l’esprit du texte.
Selon le journal, cette charte doit ouvrir la voie à la création d’un Conseil national des imams (CNI), qui sera chargé de "labelliser" les imams exerçant en France.
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