J.E.E/SIPA
Annie Genevard, souhaite modifier la loi Egalim pour mieux encadrer les négociations entre la grande distribution et les industriels. Son objectif : corriger certains déséquilibres et protéger les producteurs face aux fluctuations des coûts de production.
Adoptée pour garantir une rémunération plus juste aux agriculteurs, la loi Egalim encadre les relations entre producteurs, industriels et distributeurs. Cependant, certains acteurs contournent ses règles, notamment via des centrales d’achat européennes. Pour Annie Genevard, il faut réajuster le dispositif afin de limiter les pressions excessives sur les prix et assurer un meilleur équilibre des négociations.
Si la loi Egalim protège déjà la matière première agricole, la ministre souhaite désormais inclure les coûts industriels liés à l’énergie, au transport et aux emballages. Cette proposition divise. Alors que certains agro-industriels soutiennent une meilleure prise en compte des hausses de coûts, la grande distribution réclame une plus grande stabilité législative pour préserver ses marges de négociation.
Les négociations commerciales entre industriels et distributeurs doivent se conclure d’ici le 1ᵉʳ mars. Elles influenceront les contours du futur projet de loi, qui pourrait être présenté avant juin 2025. Le débat s’invitera également au Salon de l’agriculture, où des représentants de la grande distribution, habituellement critiqués par les agriculteurs, tiendront une conférence.
Annie Genevard appelle à un dialogue apaisé après une année difficile pour le secteur agricole. Elle affirme vouloir poursuivre les échanges avec toutes les organisations professionnelles, y compris la Coordination rurale, malgré des divergences marquées.
Source : Lefigaro.fr