La Fondation Abbé Pierre (FAP) a présenté son rapport annuel sur le mal-logement en France. L’association a dressé un sévère constat du mandat d’Emmanuel Macron.
En France, le logement est le premier poste de dépenses des ménages, pourtant les états-majors politiques ne se penchent pas beaucoup sur les questions d’accès et de maintien. A l’approche de la présidentielle, la Fondation Abbé Pierre a présenté son 27e rapport annuel sur l’état du mal-logement sur le territoire.
L’association a noté quelques avancées en faveur des sans domicile et "le décollage de la rénovation énergétique". Mais malgré ces points positifs, elle note que le mandat d’E. Macron a été marqué par "des coupes budgétaires inédites", des "attaques" contre le logement social et des "atermoiements" face à l’envolée du marché immobilier.
La Fondation Abbé Pierre a dressé un bilan relativement sévère de la politique menée depuis l’arrivée de M. Macron au pouvoir en matière de logement. D’après le rapport, ce dernier "n’a jamais été une priorité de l’exécutif au cours de ce mandat, alors qu’il constitue un déterminant majeur de l’équilibre budgétaire des ménages".
Pour l’association, le logement a été un "parent pauvre du quinquennat". Elle a, par ailleurs, dénoncé des arbitrages financiers inégalitaires des coupes inédites au détriment des plus modestes, rapporte le magazine Capital. Le chef de l’Etat aurait "dessiné un cadre plus propice au creusement des inégalités qu’à la lutte contre le mal-logement ou l’exclusion".
La part des dépenses publiques pour le logement a reculé au cours de ce quinquennat. D’après le rapport, le gouvernement a réalisé des économies "faramineuses" en diminuant le montant mensuel des aides personnalisées au logement (APL). La baisse du nombre de logements sociaux autorisés chaque année a été également dénoncée. A 104 800, c’est nettement moins que les 150 000 réclamés par la fondation.
La FAB a, par ailleurs, indiqué que "la production de logements s’est affaissée", tout secteurs confondus. "La pénurie de logements dans les zones tendues... s’est accrue, se traduisant par des prix à l’achat et à la location insoutenables pour les classes populaires et moyennes". L’association a pourtant constaté une réponse "très timide" de la part de l’exécutif face à la flambée des prix.
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