Le ministre délégué à la Ville et au Logement, Olivier Klein, a annoncé un second plan quinquennal dans le cadre de la lutte contre le mal-logement.
Lundi 19 juin, le ministre délégué à la Ville et au logement, Olivier Klein, s’est exprimé sur le plan "Logement d’abord" du gouvernement au micro du quotidien La Croix. Il a annoncé un second plan quinquennal d’un demi-milliard d’euros, soit le double de la somme consacrée à la lutte contre le mal-logement entre 2017 et 2022. Selon ses dires, l’objectif est de financer 100 000 logements très sociaux en cinq ans, 10 000 places en pensions de famille et 30 000 en intermédiation locative. Il a indiqué sa volonté de sortir plus de 800 000 personnes de la rue en 10 ans.
Lors de cet entretien, Olivier Klein a rappelé que le premier plan a déjà permis à 440 000 personnes de quitter la rue pour accéder à un logement, soit un rythme "multiplié par trois par rapport à la période précédente". "Il s’agit d’une petite révolution", a-t-il signifié. Le plan "Logement d’abord" a pour but de favoriser le passage direct de la rue au logement durable. Le ministre a expliqué que jusqu’ici, les gens passaient de la rue à l’hébergement d’urgence, puis de l’hébergement d’urgence à une solution d’insertion, mais parfois aussi ils retournaient dans la rue.
Ce fut une occasion pour le ministre d’évoquer les premiers résultats de ce plan. Depuis 2017, 42 000 places ont été créées en intermédiation locative, permettant à une personne d’être logée dans le privé grâce à une association qui prend le bail. Quelque 7 200 places ont également été conçues en pension de famille et 122 000 personnes sans domicile ont eu un logement dans le parc très social. La Cour des Comptes a estimé dans un rapport paru en janvier 2021 que les premiers résultats montrent une dynamique favorable, avec un accroissement des accès au logement.
Ces chiffres sont pourtant en-deçà des attentes et des objectifs fixés. Olivier Klein a souligné que le but est d’en finir avec le "sans-abrisme", notamment pour les familles. "Mais si de nombreuses personnes quittent la rue (...), d’autres y arrivent notamment du fait de la situation économique et des flux migratoires", a-t-il répliqué.
Pour l’hébergement d’urgence, 203 000 places sont ouvertes chaque soir. Un niveau jamais atteint, encore plus fort qu’après le Covid-19. Olivier Klein détaillera son plan mardi matin devant les acteurs de la solidarité.
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