Antenne Réunion
La problématique du logement est toujours aussi forte à La Réunion. Les demandeurs sont toujours plus nombreux et les dossiers en souffrance s’accumulent. La CNL, la confédération nationale du logement, tire encore une fois la sonnette d’alarme.
Nathalie fait partie des 50 000 demandeurs de logements sociaux. Depuis 6 ans elle vit dans une résidence privée au Moufia, cependant son propriétaire souhaite l’exclure. La quinquagénaire a jusqu’au 15 avril, date de la fin de la trêve cyclonique, pour trouver un logement.
Malgré son travail ses revenus restent modestes, il est donc difficile de se tourner vers le privé. Depuis plusieurs mois, elle cherche une solution de logement social. "J’attends une réponse des bailleurs sociaux, pour le moment je n’ai pas de retour positif. Je trouve qu’on ne prend pas assez en compte les célibataires. On parle toujours d’aider les familles, mais jamais les personnes célibataires".
Le manque de logements sociaux est criant alors que l’État continue d’augmenter les subventions. En 2014, 3500 logements ont été livrés pour une aide de 71 millions d’euros, contre 1600 logements construits en 2023, pour une enveloppe de 180 millions d’euros. Un écart de 35% en nombre de logements, alors que ces derniers sont de plus en plus chers et parfois indécents.
"163 immeubles indécents, de moins de 10 ans ont été repérés par la CNL. L’IEDOM a recensé 44% de Réunionnais supplémentaires surendettés, c’est énorme. La Réunion est en train d’atteindre un point de non-retour", explique Érick Fontaine, président de la confédération nationale des logements (CNL).
À La Réunion les bailleurs sociaux ne mettent pratiquement pas d’apport sur les constructions de logement, contre 10 à 15% en hexagone. Une réunion sera organisée ce jeudi après-midi entre les différents acteurs du logement social.