Après la promulgation de la loi sur les mobilités, les autorités ont donné le feu vert pour le retour de la limitation de vitesse à 90km/h, pourtant, les départements hésitent.
Jeudi 26 décembre, la loi sur les mobilités a été promulguée. Un article a donné le feu vert pour le retour de la limitation de vitesse à 90 km/h. Les départements pourront ainsi abandonner la limitation à 80 km/h, rapporte Capital sur le récit du journal Le Figaro.
La décision de revenir aux 90 km/h revient ainsi aux présidents de départements, comme l’avait annoncé le Premier ministre, Edouard Philippe. Pourtant, en juillet, les recommandations révélées par le Conseil national de sécurité routière ont refroidi plus d’un, à cause de la crainte d’une éventuelle plainte, en cas d’accident mortel.
Au journal Le Figaro, André Acary, président (LR) de Saône-et-Loire, a annoncé qu’aujourd’hui, tout est fait pour que "notre responsabilité soit engagée". "Je ne bougerai pas une oreille si on n’y voit pas plus clair", a-t-il signifié.
Toutefois, Me Michel Benezra, spécialiste du droit routier, a rassuré qu’il faut avoir bafoué des règles pour que les poursuites pénales aboutissent, "Or la loi permet justement cette dérogation de passer du 80 à 90 km/h", a-t-il confirmé.
Pour Me Jehanne Collard, si un avocat souhaite contester le retour éventuel d’une route à 90 km/h, "il faudra justifier que la route en question est accidentogène et que la vitesse est la cause exclusive du drame". Selon ses dires, il est aussi nécessaire de prouver que le drame ne serait pas survenu si la vitesse avait été maintenue à 80 km/h.
Malgré tout, de nombreux élus locaux hésitent de revenir aux 90 km/h et d’autres ne veulent plus modifier la signalisation alors que de nombreux automobilistes n’attendent que ce retour.
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