Le Premier ministre a parlé ouvertement des sujets brûlants du moment, dans une interview accordée à la presse régionale. Il a dit assumer toutes les décisions adoptées par l’État depuis 2017.
Edouard Philippe a défendu les décisions engagées par le gouvernement depuis le début du quinquennat. Le pensionnaire de Matignon a parlé de plusieurs sujets chauds en ce moment.
Si le gouvernement compte faire disparaître la taxe d’habitation, certaines communes l’ont augmenté. Des militants LREM ont alors lancé le mot "#BalanceTonMaire" sur les réseaux sociaux afin de les dénoncer.
Sur ce sujet, le Premier ministre a indiqué qu’il n’avait pas l’habitude de critiquer les maires. Toutefois, il a précisé que 80% des Français ne paieront plus de taxe d’habitation d’ici 2020. Cette dernière disparaîtra progressivement pour les 20% restant, selon lui. Mais surtout, son absence ne coûtera rien aux collectivités, puisqu’elle sera compensée 100% par l’État.
La limitation de la vitesse sur les routes à double sens sans séparateur central est passée de 90 à 80km/h depuis le 1er juillet dernier. Cette décision gouvernementale a irrité plus d’un dans l’Hexagone. Interrogée sur la question, Edouard Philippe a répondu qu’il assumait à 100% la décision. Il a promis un bilan en termes de vies sauvées et d’accidents évités fin 2019. Un bilan financier sera également mis au point, notamment sur l’augmentation éventuelle des amendes et leur utilisation en faveur des établissements prenant en charge les blessés de la route. "Cette mesure a pour objectif de sauver des vies. Qui pourrait nous le reprocher ?", a-t-il martelé.
Le chef du gouvernement a parlé d’une réforme de l’assurance-chômage alors que le taux des chômeurs a légèrement augmenté au troisième trimestre. Selon lui, il y a déjà eu une négociation entre le gouvernement et les partenaires sociaux.
Toutefois, ces derniers se sont montrés insensibles à la réforme. "Aucune étude économétrique sur les systèmes d’assurance-chômage dans le monde n’a prouvé l’efficacité de la dégressivité", a pointé le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger.
Après la hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG), accompagnée par le gel de leurs pensions, plusieurs retraités l’ont dénoncé.
D’après Edouard Philippe, le gouvernement a bien étudié la mesure avant de la mettre en vigueur. En effet, la CSG n’a pas augmenté pour 40% des retraités, jugés les plus fragiles. Toutefois, elle a progressé pour les 60%."Nous avons conscience de leur demander un effort. Mais il est essentiel que notre société valorise davantage le travail et que le financement de la protection sociale ne se fasse pas au détriment des actifs", a-t-il précisé.
Les prix du diesel et de l’essence ont énormément flambé en France. Le locataire de Matignon a cependant rappelé que cette augmentation vient de la hausse des matières premières en raison des tensions entre l’Iran, Venezuela et Arabie Saoudite.
Cette flambée des prix est due à l’augmentation de la taxe carbone. Selon Edouard Philippe, la transition écologique a un coût, d’où la hausse des prix.
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(Source : LCI)