La polémique autour de la limitation à 80 km/h continue. Le coût et l’utilité de cette mesure sont pointés du doigt dans une analyse effectuée par un comité proche d’une association de défense des automobilistes.
La limitation de la vitesse à 80 km/h déjà impopulaire avant son entrée en vigueur le 1er juillet dernier fait l’objet d’une nouvelle critique. Dans son « analyse prévisionnelle "coûts/avantages" », le comité indépendant d’évaluation des 80 km/h (CIE) a sorti des conclusions négatives. Le cout de cette mesure appliquée sur les routes à double sens sans séparateur central a été surtout dénoncé. Lors de son passage sur RTL, jeudi 20 décembre, le président du CIE Jean-Luc Michaud a expliqué que la mesure va coûter 3,8 milliards d’euros par an aux Français sans pour autant sauver les 400 vies annoncées par le gouvernement.
Ce coût faramineux a été obtenu à partir d’une estimation du "temps perdu induit par la baisse de la vitesse moyenne de -4 km/h sur ces routes à 300 millions d’heures (l’équivalent de 200 000 années de travail ou de loisirs), soit un coût conventionnel de 4,4 milliards d’euros par an", détaille la CIE sur le récit de 20 Minutes. Pour obtenir le nombre de vies potentiellement sauvées par la mesure, le CIE s’est uniquement basé sur les 3 684 décès routiers de 2017 et aux "530 morts" causées par des vitesses excessives ou inadaptées aux circonstances. Ce qui a considérablement diminué la portée potentielle de son calcul, car il s’agit de tous les accidents enregistrés sur des voies à double sens sans séparateur central.
Les premiers résultats autour de l’impact de la limitation de vitesse à 80km/h devront être connus d’ici fin janvier 2019.
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