20 MINUTES/SIPA
Le lieu d’implantation de la salle de shoot à Lille fait débat alors que le projet a obtenu un feu vert du ministre de la Santé Olivier Véran.
La salle de shoot à Lille devait ouvrir ses portes ce mois d’octobre après l’autorisation du ministre de la Santé Olivier Véran. Ce projet a été étudié par la municipalité de Lille depuis des années pour une meilleure prise en charge des toxicomanes et dans la lutte contre le trafic de drogue. L’endroit a été trouvé et l’ARS a donné son accord, mais le gouvernement a finalement décidé de s’y opposer. Dans une lettre adressée à la maire de Lille Martine Aubry, le Premier ministre Jean Castex a demandé d’installer la salle de shoot dans un autre quartier de la ville, rapporte CNews.
Marine Aubry n’a pas tardé à réagir en répondant que le déplacement de l’emplacement de la salle de shoot est impossible. Pour justifier son refus, la municipalité a expliqué qu’elle doit être installée dans des quartiers touchés par la drogue, comme à Paris ou à Strasbourg pour être efficace. La maire de Lille a d’ailleurs fait part de sa déception lors d’une conférence de presse organisée ce mardi. A son avis, la décision du gouvernement n’est que purement "politicienne" et qu’il cherche à "courir derrière l’extrême droite".
Dans sa lettre, Jean Castex défend une délocalisation de ce centre, car le terrain destiné au centre doit accueillir de nouveaux logements ainsi qu’une crèche et une école. De plus, le site est encore inconstructible à la suite d’une décision du tribunal administratif datée de mi-octobre.
> A lire aussi : "Salle de shot", un espace pour consommer de l’alcool en sécurité