Le Royaume-Uni et la France n’arrivent pas à trouver d’accord quant aux licences de pêche. Actuellement, Londres refuse encore l’accès à ses eaux à une centaine de bateaux français.
Dans la Manche, à Granville, comme le rapporte France Info, les pêcheurs français attendent impatiemment leurs licences, à savoir l’autorisation de pêcher dans les eaux britanniques. Suite au Brexit, Londres en a accordé 210 alors que la France en veut 244 de plus.
Le mercredi 27 octobre, le gouvernement a réagi avec véhémence. "Il manque quasiment 50% des licences auxquelles nous avons droit", a déclaré Gabriel Attal. Le porte-parole du gouvernement a ensuite lâché : "c’est une situation qui n’est pas acceptable, et je le dis clairement : notre patience atteint ses limites".
Le mardi 2 novembre prochain, si rien ne change, le gouvernement français menace les chalutiers britanniques d’interdiction de débarquement de marchandises, et de rendre les contrôles douaniers et sanitaires, systématiques.
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De son côté, le porte-parole du Premier ministre britannique Boris Johnson a expliqué que "98% des licences de pêche ont été accordées", et que le travail se poursuit "pour en accorder davantage". Au milieu de ces échanges, les pêcheurs sont toujours inquiets, même si les Français et les Britanniques trouvent un accord.
"En coulisses, côté français, on reconnaît qu’il faut faire monter la pression sans pour autant totalement gripper les discussions, d’où cette menace de mesures de rétorsion dans un premier temps", a ajouté la journaliste Anne Bourse. Aussi, la France pourrait "réduire sa fourniture d’électricité aux îles anglo-normandes".
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