La conférence internationale sur le Liban a débuté jeudi 24 octobre à Paris, rassemblant 70 pays et organisations pour répondre à la crise sécuritaire et humanitaire causée par le conflit Israël-Hezbollah. Emmanuel Macron en a profité pour réagir aux propos de Benyamin Netanyahou, interviewé la veille sur Europe 1-CNews.
La conférence internationale sur le Liban, initiée à Paris, vise à instaurer un cessez-le-feu entre l’Israël et le Hezbollah, tout en fournissant une aide humanitaire aux populations déplacées. En ouverture du sommet, la France a annoncé une aide de 100 millions d’euros pour le Liban.
Déçu par les récentes décisions françaises, Benyamin Netanyahou a déclaré dans une interview sur Europe 1 que la lutte d’Israël contre les islamistes radicaux est aussi un combat pour la sécurité des Français. Il appelle la France à soutenir l’Etat hébreu dans cette "guerre de civilisation contre la barbarie", affirmant que ces terroristes s’en prendraient à tous, y compris aux Français.
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Le président français ne partage pas du tout cette vision. Lors de l’ouverture de la conférence, Emmanuel Macron a lâché : "Je ne suis pas sûr qu’on défende une civilisation en semant soi-même la barbarie". Le locataire de l’Élysée a ajouté dans des propos retranscrits sur le site d’Europe 1 : "Je suis sûr d’une chose, c’est que la possibilité d’une civilisation se joue au Liban, c’est-à-dire la possibilité pour des femmes et des hommes dont les origines sont différentes, dont les religions sont différentes, de partager un même territoire et de vivre pour un même projet".
Pierre Lellouche, expert en géopolitique, a critiqué M. Macron pour ses positions changeantes envers Israël. Le chef de l’Etat français s’est, selon lui, précipité à Tel-Aviv après le 7 octobre, en offrant son soutien à Netanyahou, mais donne des messages ambigus.
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