Certains produits Outre-Mer sont plus sucrés. Des analyses l’ont prouvé. Cette réalité, le député guadeloupéen Victorin Lurel la dénonce. Il est intervenu sur Europe 1 ce vendredi 24 juin pour défendre son projet de loi anti-sucre. "Il faut une loi", a insisté l’élu PS qui dénonce la haute teneur en sucre des produits alimentaires vendus en Outre-mer par rapport à ceux vendus en métropole.
Nos yaourts sont plus sucrés qu'en métropole : c'est le constat dressé par une centaine de députés socialistes. Victorin Lurel, député et président de la région Guadeloupe, en compagnie de 102 de ses collègues parlementaires ont déposé une proposition de loi pour mettre fin à la pratique de certains industriels qui vendent en outre-mer des produits contenant plus de glucides par rapport à ceux vendus en métropole.
Pour se faire entendre et surtout pour se faire comprendre, les députés anti-sucre évoquent les dangers liés à l'obésité et au surpoids qui guettent la population ultra-marine. D’après leurs dires, la surconsommation de sucre constitue l’un des premiers facteurs de risque à prendre en considération. Un constat inquiétant : les sodas ou les yaourts vendus en Outre-mer contiennent davantage de sucre que ceux de la France métropolitaine. Parmi les nombreux exemples relevés, on retient celui du yaourt sucré nature de Yoplait qui contient 19,6 grammes de glucide lorsqu'il est vendu outre-mer, contre 15,1 g seulement pour celui de la même marque et du même fabricant vendu en métropole"
Les industriels " se contentent de répondre que les jeunes Outre-mer préfèrent les produits plus sucrés, et que s'ils devaient baisser la teneur en sucre de leur produit, ce sont leurs concurrents qui en bénéficieraient ", s’insurge Victorin Lurel, qui veut en finir avec ces idées reçues. "On nous dit c'est votre culture... J'ai du mal à le croire. Ce n'est pas dans nos gênes", a-t-il insisté ce vendredi sur Europe 1. En clair, le député guadeloupéen et ses collègues demandent que le ministère de la Santé fixe un taux de sucre maximal " unique " et " identique " sur l’ensemble du territoire français.
Ce projet de loi anti-sucre s’inspire des travaux de recherche du docteur André Atallah, cardiologue au Centre hospitalier de Basse-Terre (Guadeloupe), qui a étudié l’évolution de surpoids et de l'obésité dans les Dom.