En 2023, la France a enregistré une augmentation significative des outrages sexistes, avec une hausse de 19% par rapport à l’année précédente.
Selon les chiffres publiés par le ministère de l’Intérieur le 31 juillet, le nombre total d’infractions a atteint 11.300 depuis l’instauration de la loi de 2018. Cette augmentation est similaire à celle observée entre 2021 et 2022, qui était de 21%.
Une étude du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) révèle que 78% des infractions pour outrage sexiste, soit environ 2.700 cas, ont été signalées comme ne présentant aucune circonstance aggravante. Ces infractions comprennent des comportements ou des propos dégradants ou intimidants envers une personne.
L’Île-de-France est particulièrement touchée, avec un taux de 8,5 outrages sexistes pour 100.000 habitants. Les grandes villes de plus de 200.000 habitants enregistrent également une fréquence élevée de ces infractions, à raison de cinq par 100.000 habitants. En zone police, les victimes sont principalement des jeunes femmes (88%), tandis que les auteurs sont presque exclusivement des hommes (97%). En outre, 14% des outrages sexistes ont eu lieu dans les transports en commun, tels que le métro, le bus, ou le train.
La loi du 3 août 2018 définit l’outrage sexiste comme une contravention liée à des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste qui portent atteinte à la dignité ou créent une situation intimidante. Les infractions courantes incluent les insultes, les gestes inappropriés, et les propositions sexuelles non désirées.
Depuis le 1er avril 2023, les outrages sexistes avec circonstance aggravante sont considérés comme des délits, tandis que ceux sans circonstance aggravante restent des contraventions de 5e classe, passibles d’une amende de 1.500 euros. Des amendes forfaitaires délictuelles ont également été introduites pour ces infractions.
Source : Lefigaro.fr