Après un mois de mobilisation des "Gilets Jaunes", les syndicats policiers ont appelé les forces de l’ordre à un mouvement social. L’objectif est d’obtenir du gouvernement un retour sur investissement, notamment de meilleures rémunérations et une bonne condition de travail.
Le syndicat Alliance a demandé lundi à tous les policiers de France de se mobiliser. Le but de cet appel est d’avoir du gouvernement un retour sur investissement, comme de meilleures conditions de travail et de rémunération, à la suite d’une gestion de la menace terroriste, mais surtout d’un mois de mobilisation des "Gilets Jaunes".
Dans un communiqué, Alliance a affirmé que les policiers sont conviés à rester dans les services, à fermer tous les commissariats et à ne sortir que sur appel d’urgence, pour la première journée d’action. Le syndicat a également demandé aux députés de ne pas voter le projet de loi de finances 2019.
Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d’Alliance, a précisé que le budget en faveur des forces de l’ordre est insuffisant. "Le projet de budget doit prendre en considération un plan de modernisation tant sur le plan immobilier que sur le plan équipement, mais aussi l’engagement sans faille des forces de sécurité, non seulement ces dernières semaines, mais depuis plusieurs années", a-t-il évoqué, confirmé par Le Figaro.
L’Unsa-Police a demandé aux policiers de faire un service minimum dès ce mardi. Il demande un entretien avec le chef de l’État. Cette troisième organisation représentative de la police nationale a dans la foulée mis en garde contre d’autres actions des "Gilets Jaunes". Dans un communiqué, il a souligné que les ronds-points ne sont pas réservés aux seuls manifestants.
Unité-SGP-FO a aussi appelé les policiers à se mobiliser. Le syndicat a demandé via un courrier à Emmanuel Macron de reconnaitre leurs efforts au-delà des mots et des gestes formulés. Il demande à ce que le gouvernement leur paie le stock d’heures supplémentaires, la prise en charge de certaines cotisations sociales, l’apport de 1 000 fonctionnaires chez les CRS ou la loi d’orientation et de programmation pour la police nationale. Le syndicat demande des réponses de la part de l’État avant le 11 janvier 2019. Son secrétaire général, Yves Lefebvre, a expliqué qu’il appellera à une mobilisation nationale le 26 janvier en cas d’ignorance du gouvernement.
De son côté, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, va recevoir les syndicats ce mardi à Beauvau. Le secrétaire d’État à l’Intérieur, Laurent Nuñez, a d’ailleurs confirmé lundi soir que la porte sera toujours ouverte pour les syndicats pour un entretien sur les sujets qu’ils ont souhaités.
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