Jacques Witt/SIPA
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a formulé cette requête après la polémique suscitée par la manifestation autorisée du Comité du 9-Mai samedi à Paris.
Près de 600 militants d’ultradroite, dont la majorité avait le visage dissimulé et brandissant des croix celtiques, se sont réunis lors d’une manifestation non autorisée samedi à Paris. Après la polémique suscitée par cette mobilisation à l’initiative du Comité du 9-Mai, Gérald Darmanin a fait une requête auprès des préfets. Le ministre de l’Intérieur a en effet demandé d’interdire toutes les manifestations de l’ultradroite. « J’ai donné comme instruction aux préfets » lorsque « tout militant d’ultradroite ou d’extrême droite ou toute association ou collectif, à Paris comme partout sur le territoire, déposera des (déclarations de) manifestations (semblables à celle de samedi à Paris) » qu’ils prennent « des arrêtés d’interdiction », a déclaré le locataire de la place Beauvau. « Nous laisserons les tribunaux juger de savoir si la jurisprudence permettra de tenir ces manifestations », a-t-il poursuivi sur les propos repris par Le Figaro.
Lors de son allocution devant les députés, Gérald Darmanin a jugé cette manifestation d’« inacceptable ». Les quelque 600 militants d’ultradroite se sont réunis à Paris pour la commémoration du 29e anniversaire de la mort d’un militant d’extrême droite, Sébastien Deyzieu. Ce dernier est décédé accidentellement en 1994. Ensemble, ils ont scandé, en fin de rassemblement, « Europe jeunesse révolution », le slogan du GUD (Groupe d’union défense). De son côté, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a annoncé lundi soir avoir saisi la procureure de Paris concernant des faits de dissimulation des visages de la part des manifestants. Or ce geste constitue une infraction.
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