Sous certaines conditions, les pharmaciens auront la possibilité de délivrer des médicaments sous prescription médicale obligatoire pour des pathologies bénignes comme des cystites ou certaines angines.
Les députés ont approuvé, jeudi 21 mars, l’amendement proposé par Thomas Mesnier, député La République en marche et rapporteur du projet de loi Santé. Le dispositif permettrait de "délivrer des médicaments selon un protocole mis en place par la Haute autorité de santé, après une formation", selon ses explications. L’élu a toutefois souligné qu’il ne s’agit pas d’attribuer un droit de prescription aux pharmaciens.
Jean-Paul Lecoq, le député communiste, a dénoncé "le risque d’une médecine à deux vitesses", selon les médias. Ainsi, "la médecine de droit commun ne soit réservée aux mieux lotis (...) tandis que les citoyens relégués n’auront droit qu’à une médecine dérogatoire", a-t-il ajouté. De ce fait, l’élu a exhorté le retrait du texte.
Cette disposition, permettant aux pharmaciens de dispenser des produits de santé de premier secours pour des situations simples, s’inspire du système suisse "Net Care". Évoquant un long débat autour de cet amendement, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a affirmé qu’elle n’approuvait pas sa suppression. Certes, le projet requiert encore du travail, mais la ministre a promis de "trouver un consensus entre pharmaciens et médecins".
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