Manu Fernandez/AP/SIPA
D’après Santé publique France, la hausse des noyades serait partiellement "liée à une mauvaise appréhension des capacités physiques ou à une dégradation de l’état de santé au sortir d’une longue période de moindre activité".
Selon des résultats préliminaires publiés mardi par Santé publique France, 314 noyades accidentelles documentées ont été dénombrés en France entre le 1er juin et le 5 juillet, dont 79 mortelles. Le chiffre a largement augmenté par rapport à une enquête réalisée en 2018 sur la même période. Les noyades accidentelles ont connu une hausse de 22% contre 58% pour les décès. Une baisse d’environ 20% a toutefois été observée en 2020 par rapport aux années précédentes à cause de la fermeture de piscines en raison du Covid-19 et la moindre fréquentation des lieux de baignade.
Les noyades accidentelles concernent surtout les enfants de 0 à 5 ans (21% des noyades) et les personnes âgées de 65 ans et plus (25%), détaille BFMTV. Dans la plupart des cas, elles ont eu lieu en mer (143). Toutefois, les piscines privées familiales (61), les fleuves et rivières (45), et les plans d’eau comme les lacs (33) sont aussi le théâtre d’accidents. SpF appelle donc "à renforcer la prévention sur le risque de noyades à tous les âges, en insistant sur la reprise progressive de l’activité physique, dont la baignade".
Pour expliquer ces chiffres, Santé publique France a mis en avant le contexte de levée des mesures de restrictions déployées pour la gestion de l’épidémie de Covid. L’activité physique a fortement baissé et une prise de poids a été constaté entraînant une probable altération de la condition physique de la population". La hausse des noyades "pourrait donc être partiellement liée à une mauvaise appréhension des capacités physiques ou à une dégradation de l’état de santé au sortir d’une longue période de moindre activité", analyse SpF
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