En France, le gouvernement prévoit une simplification du dispositif d’aides Ma Prime Rénov’ pour faciliter 200 000 rénovations globales. Dans cette optique, les barèmes évolueront en 2024 afin de réduire le reste à charge pour les ménages à faibles revenus. Les subventions seront aussi orientées vers l’installation de pompes à chaleur et les travaux d’amélioration du confort en été.
Le gouvernement français a un objectif de parvenir à 200 000 "rénovations performantes" d’ici 2024, comparé aux 65 000 en 2022. Il s’agit de rénovations globales, incluant diverses améliorations, notamment l’isolation des fenêtres, des combles, l’isolation extérieure des murs, ainsi que le remplacement des systèmes de chauffage. Pour concrétiser ses ambitions en matière de rénovation énergétique des habitations, l’État entend simplifier le dispositif Ma Prime Rénov’ et allouer davantage de financements. En 2024, un budget supplémentaire de 1,6 milliard d’euros sera consacré à ce programme, en plus des 5 milliards d’euros déjà prévus.
Les rénovations représentent un investissement considérable pour les Français. Les travaux moyens varient de 60 000 à 80 000 euros. Pour promouvoir des rénovations globales, le gouvernement a prévu une révision des barèmes afin de réduire le reste à charge des ménages aux ressources limitées, rapportent nos confrères de TF1. En combinant les avantages de Ma Prime Rénov’ et du dispositif des certificats d’économie d’énergie (instauré en 2005 pour le financement de projets de rénovation par les fournisseurs d’énergie), ces foyers pourraient bénéficier d’une prise en charge allant jusqu’à 90 % du coût des travaux, d’un montant plafonné à 70 000 euros au maximum.
Dans le programme Ma Prime Rénov’, l’État veut également encourager l’installation de pompes à chaleur en augmentant le taux de remboursement. Les ménages très modestes pourront désormais bénéficier d’une prise en charge totale, plafonnée à 2 000 euros. Les foyers modestes auront droit à un remboursement de 80%, tandis que les foyers intermédiaires obtiendront un soutien financier de 40%, et les plus aisés, de 20%. Ce coup de pouce pourra aller jusqu’à 4 000 euros pour les logements en mauvais état. Cette initiative s’alignera avec le développement de la filière des pompes à chaleur dans l’Hexagone. Pour les ménages dont la question financière reste un obstacle à la réalisation des travaux, le gouvernement envisage de simplifier l’accès à l’éco-prêt à taux zéro, une offre de prêt destinée à la rénovation énergétique.
L’exécutif s’engage aussi dans la lutte contre le gaspillage énergétique lié à la surconsommation de climatisation l’été. Pour ce faire, des mesures visent à améliorer le confort thermique des habitations durant la saison estivale. Les solutions avancées englobent l’installation de systèmes de pompe à chaleur air/air pour rafraîchir l’intérieur des maisons et des appartements, l’utilisation de ventilateurs, l’ajout de protections solaires sur les volets et l’application de filtres aux fenêtres, entre autres options. La fiabilité des diagnostics de performance énergétique sera par ailleurs renforcée, avec une formation accrue et une surveillance accrue des professionnels en charge de ces évaluations. Plus de structures auront le label RGE (reconnu garant de l’environnement) pour certifier la qualité des travaux effectués auprès des particuliers.
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