Adoptée dans le projet de loi de finances rectificative (PLFR), cette mesure qui faisait partie des promesses de campagne de Valérie Pécresse est un moyen de "mieux récompenser le travail et le mérite et d’augmenter les salaires nets des Français", a défendu le député LR Thibault Bazin.
La loi permettant aux entreprises de racheter les RTT non prises aux salariés a été votée vendredi à l’Assemblée nationale. La mesure soutenue par les députés LR permet de troquer ses jours de réduction du temps de travail (RTT) non pris en salaire au lieu de les perdre. Avec ce vote, les salariés pourront désormais faire le choix entre le temps et l’argent, toutefois, ces sommes seront défiscalisées. De son côté, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a réclamé un plafond à 7 500 euros pour le rachat de jours de RTT défiscalisé.
Malgré l’opposition de la gauche, la mesure a été votée dans le projet de loi de finances rectificative (PLFR) avec le soutien de la majorité et du gouvernement. C’est un moyen de "mieux récompenser le travail et le mérite et d’augmenter les salaires nets des Français", a souligné le député LR Thibault Bazin sur les propos repris par Le Figaro. La députée LR Véronique Louwagie a, pour sa part, mis en avant les avantages pour les entreprises qui rencontrent des difficultés pour recruter. Les députés Renaissance ont toutefois posé deux conditions. La première est que le salarié devra demander une autorisation de son employeur. En outre, la mesure sera limitée dans le temps et s’appliquera uniquement pour les RTT acquises entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2023.
La mesure a été vivement critiquée par les députés de la Nupes. "Cela revient à attenter à la vie de famille, et à la santé des travailleuses et travailleurs. Un droit aussi fondamental que celui d’être au repos ne doit pas être à vendre", a souligné le député LFI Hadrien Clouet. Pour le député LFI François Ruffin, l’exécutif devrait relever le salaire minimum pour que les gens perçoivent au moins 1 500 euros au lieu d’attenter aux jours de RTT. Le député PS Arthur Delaporte a quant à lui dénoncé "une disparition pure et simple de toute protection des 35 heures".
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