En France comme aux Etats-Unis, le port d’implants mammaires est mis en cause dans les cas de lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC). Il s’agit d’un cancer très rare du système immunitaire.
Elles sont 10 millions de femmes dans le monde entier à porter des implants mammaires. En France, le ministère de la Santé en a recensé 400 000 en 2014. Les autorités sanitaires américaines ont reçu plusieurs signalements cas de lymphome anaplasique à grandes cellules survenus chez des personnes porteuses de prothèses mammaires. Dans l’Hexagone, le lien entre le port d’implants mammaires et la survenue de ce cancer du système immunitaire a déjà été établi depuis 2015. Aujourd’hui, 29 cas ont été recensés. La Food and Drug Administration (FDA) annonce avoir dénombré 414 signalements de lymphome anaplasique à grandes cellules lié aux implants. Parmi eux, 9 patientes sont décédées.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) travaille en étroite collaboration avec l’Institut national contre le cancer (Inca) dans la recherche des causes possibles d’apparition de cette pathologie. "En cas d’épanchement abondant, d’augmentation de volume, de douleur, d’inflammation, de masse, d’ulcération (lésion de la peau) au niveau du sein, il faut consulter un médecin", recommande l’ANSM citée par Ouest France. A titre de prévention, l’agence recommande le suivi régulier par un médecin de la personne implantée.
Le Dr Vladimir Mitz, chirurgien esthétique à Paris a expliqué que l’apparition d’un cancer chez la porteuse d’implants mammaires serait liée à la texture de l’implant. Mais selon ses explications, les qualités techniques des prothèses se sont nettement améliorées au cours de ces 20 dernières années. Aujourd’hui, "les prothèses sont bien plus sûres", a souligné le chirurgien esthétique sur 20 Minutes en précisant que le risque zéro n’existe pas.