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En réponse à la violence lors des manifestations des Gilets Jaunes, des collectifs de "foulards rouges" lancent un appel pour une marche républicaine ce dimanche 27 janvier à Paris.
Près de 10 000 personnes ont indiqué sur Facebook vouloir participer à la marche républicaine, organisée par les "foulards rouges". Accusés d’être pro-Macron, ces derniers organisent un défilé à Paris en direction de la place de la Bastille ce dimanche 27 janvier à 14 heures. Les initiateurs de cette manifestation en réponse à celle des Gilets Jaunes aspirent à un mouvement plus large. Marina Lecomte, coordonnatrice du mouvement dans les Hauts-de-France, dénonce un climat insurrectionnel des Gilets Jaunes. Elle reconnaît que les premières revendications étaient justes, mais les manifestants étaient poussés par les extrêmes.
Marina Lecomte a été surtout choquée par le saccage de l’Arc de triomphe. Elle s’est dite sidérée du fait que de telles violences aient été permises. Elle condamne notamment ce geste de s’en prendre à nos monuments, à nos institutions, à notre République et à nos libertés. Egalement militante de La République en marche, cette cadre de santé affirme être victime de harcèlements de la part des Gilets Jaunes. Elle raconte avoir reçu une lettre de menaces de la part des manifestants vendredi dernier. "Il y a des Gilets Jaunes qui sont venus un soir à ma porte, à 23 heures, pour me menacer. Les Gilets Jaunes ne sont pas le peuple", a-t-elle lâché sur le récit de France info.
Si le collectif des foulards rouges est accusé d’être proche du parti, l’organisateur national Philippe Lhoste a affirmé que l’événement n’est pas politique. "Emmanuel Macron est notre président dans le cadre de la Ve République. Nous le respectons en tant que président", a-t-il expliqué. Il a confié que leur mouvement est composé de gens aux opinions diverses et qui ne sont pas d’accord avec la politique du chef de l’Etat. "Par contre, on est tous d’accord pour défendre la République", a-t-il fait savoir.