Dans une déclaration publique, l’organisation de défense des consommateurs UFC-Que Choisir souligne une augmentation de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) en France. Elle met aussi en évidence des disparités importantes de tarifs entre les différentes régions du pays.
D’après une étude dévoilée ce mardi par l’UFC-Que Choisir, le montant de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), versée par les propriétaires pour le traitement de leurs déchets, a augmenté de 6% entre 2020 et 2022. De ce fait, il a atteint 125 euros par an selon les données collectées par l’association de consommateurs, rapporte Europe 1. Dans certaines municipalités, la situation est encore plus préoccupante, avec des montants dépassant largement les 200 euros. À Marseille, par exemple, chaque habitant débourse 217 euros par an. À Saint-Jean–Cap-Ferrat, près de Nice, la taxe est presque deux fois plus élevée, atteignant les 400 euros, soit 3 fois la moyenne nationale.
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Les différences de prix s’expliquent par deux facteurs. Premièrement, le coût de l’immobilier influence la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, calculée en partie sur une base cadastrale liée au loyer théorique. Ainsi, dans les villes où le prix au mètre carré est élevé, la taxe est plus élevée, indépendamment de la quantité de déchets produits. Deuxièmement, le taux de la taxe, voté par la collectivité, varie en fonction des coûts de traitement des déchets, comme les salaires ou l’accessibilité des sites. Par exemple, il peut être plus élevé dans les zones enclavées. Juliette Vacant de l’UFC-Que Choisir note que ces facteurs ne justifient pas pleinement l’augmentation constante de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. "Ce serait pertinent d’interroger les communes et les collectivités en plus pour mieux comprendre comment ils expliquent ces niveaux de taxe élevé", appuie-t-elle.
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